La rédaction est un art à part entière, bien que de plus en plus sous-évalué avec l’apparition des multiples correcteurs automatiques. Cependant, lorsque vient le moment de bâtir du contenu destiné au public, beaucoup se tournent encore, avec raison, vers des rédacteurs professionnels. Il s’agit alors de bien choisir, car les profils et les compétences varient grandement d’un pigiste à l’autre. Voici donc une liste de questions à se poser avant toute chose.
1-les tâches
Il convient d’abord d'estimer globalement le temps que le professionnel devra allouer au mandat que vous lui confiez. En effet, rédiger n’est qu'une partie du travail à effectuer. Il faut inclure d’autres critères tout aussi importants pour un résultat de qualité:
– recherche, entrevues, déplacements...
– intégration d’autres contenus (textes, photos…)
– écriture, correction et mise en page.
Voici deux estimations de temps opposées pour un même travail.
Contre-exemple : 1000 mots à écrire pour un total de 2 heures
Exemple réaliste : 2 entrevues à réaliser sur votre lieu de travail (2 heures avec déplacement) : une recherche à effectuer sur les habitudes de vos clients (2 heures) ; écriture, correction, mise en page (2 heures) ; pour un total de 6 heures.
2- Le budget
Fort de ces informations, vous pouvez maintenant établir le budget nécessaire à votre mandat.
Il convient ici de prendre en compte que le pigiste est un travailleur autonome. À ce titre, il ne cotise pas pour la retraite, le chômage, les congés… Il ne dispose d'aucun avantage social et il défraie toutes les dépenses liées à son emploi (formation continue, outils de travail, déplacements…). Il doit donc établir un tarif suffisamment équilibré pour répondre à tous ces besoins.
La majorité des rédacteurs facturent à l’heure aujourd’hui. Globalement, les tarifs du marché se situent entre 40 $ et 150 $ par heure, suivant le niveau du professionnel qui s'échelonne de junior à sénior (il est aussi facile de trouver moins cher, mais demandez-vous si la qualité sera au rendez-vous).
Dans ce contexte et en reprenant notre exemple à un tarif médian de 75 $, la facture s’élèverait à 450 $, auquel il faut ajouter les taxes. Si elle peut paraître excessive, elle est cependant juste en rapport à tous les critères précédemment cités. C’est le prix du professionnalisme.
En bâtissant clairement votre plan d’action, vous obtiendrez une soumission juste et sans surprises.
3-Le calendrier
Il faut aussi tenir compte des limites dues au temps. Pour cela, il est primordial d’établir un échéancier précis et de s’assurer que votre collaborateur puisse le respecter. S’il est contraint de travailler soirs et week-ends pour tenir les délais, cela pourrait rejaillir sur la facture…
Si le contenu doit être produit rapidement, facilitez la tâche à votre collaborateur en colligeant toutes les ressources qu’il devra consulter et en préparant en amont toutes les entrevues éventuelles.
Un dossier bien monté donne l’assurance d’un résultat rapide, moins coûteux et sans accroc.
4- Le profil du rédacteur
Maintenant que vous connaissez la base, comment s’assurer de choisir le professionnel qui vous offrira le meilleur résultat?
D’abord, les rédacteurs sont bien souvent des généralistes, ils ne sont pas toujours au fait des pratiques de votre domaine d’activités. Choisissez donc celui qui vous semble le plus capable de vous comprendre rapidement. Ensuite, assurez-vous qu’il est un expert de langue (ce n’est pas le cas de tous). Faites une recherche plus précise avant de jeter votre dévolu, utilisez toutes les sources d’information à votre disposition (Linkedin, site Web, articles de presse…). Cela peut éviter de mauvaises surprises.
Globalement, un bon rédacteur doit être :
—curieux
La curiosité est fondamentale dans ce métier. En effet, il n’est pas toujours aisé de devenir expert d’un sujet qu’on découvre à peine. Il s’agit pourtant du quotidien de tout pigiste et ce doit être une source de motivation et non une contrainte.
—excellent écrivain
Les règles de la langue française sont ardues et même les correcteurs numériques de qualité comme Antidote perdent parfois leur latin dans certaines phrases complexes. Il convient de s’assurer qu’un rédacteur possède une formation suffisante dans son domaine. Des diplômes universitaires en littérature, journalisme, communication rédactionnelle… sont généralement un gage de compétences suffisant.
—débrouillard, autonome, rapide
Ces qualités sont essentielles dans un domaine où la stabilité est absente. Il n’existe pas d’autoroutes dans cette profession, seulement des chemins tortueux. Raison pour laquelle, un rédacteur doit connaître des raccourcis et savoir couper à travers champ lorsque nécessaire. Cela implique une grande connaissance des ressources fiables du Web et une capacité d’adaptation développée.
—rigoureux
S’il doit utiliser parfois des raccourcis, le rédacteur doit garantir un résultat irréprochable. Chaque ligne du texte doit pouvoir être justifiée tant dans la forme que dans le fond.
En dernière analyse, prenez en compte que tout contenu crée une image mentale de son émetteur chez les lecteurs. Si votre message est mal conçu (fautes, contresens, manque de subtilité…), il pourrait nuire à vos activités. Pour cette raison, collaborer avec un professionnel est généralement un excellent investissement.
Alors, bonne recherche.
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